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Page:Aristote - Traité de la génération des animaux - tome II.djvu/94

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existent de toute éternité. Ainsi, une des vérités éternelles, c’est que le triangle a ses angles égaux à deux droits, c’est que le diamètre est incommensurable au côté ; cependant, on trouve la cause et la démonstration de ces vérités géométriques. Sans doute, on a bien raison de croire qu’il ne faut pas chercher un principe à tout sans exception ; mais on aurait tort de ne pas chercher le principe de ce qui est toujours ou se produit toujours, si ce n’est quand il s’agit des principes mêmes des choses éternelles. C’est par une tout autre voie qu’on connaît alors le principe, et il n’y a pas pour lui de démonstration possible. Dans les choses immuables, le principe, c’est ce qu’elles sont ; mais dans les choses qui naissent et se produisent, il y a plusieurs principes, qui sont fort divers, et qui ne sont pas les mêmes pour toutes.

§ 14[1]. Un de ces principes, c’est celui d’où part le mouvement ; et c’est pourquoi, chez tous les animaux qui

  1. Celui d’où part le mouvement. Ceci se rapporte simplement à l’organe qui le premier jouit du mouvement, et qui le communique aux autres organes. — Ainsi que nous l’avons dit. Voir plus haut, ch. VIII, § 9. — De ces dessins. Où il n’y a encore que de simples traits, sans nuances et sans couleurs. Le mot dont se sert le texte est l’étymologie de notre mot Canevas. — Se disposent autour de ces veines. Cette description peut paraître bien générale et bien insuffisante.