études[1]. Or les tendances et les mouvements[2] des contraires sont contraires. Si donc il ne peut rien y avoir de contraire à ce corps doué d’un mouvement circulaire[3], parce qu’il n’y a pas non plus de mouvement contraire au mouvement circulaire[4], la nature a eu raison, à ce qu’il semble, de ne pas mettre dans la série des contraires[5] un corps qui doit être incréé et impérissable, puisque la génération et la destruction font partie des contraires. § 5. Mais toute chose qui croît, s’accroît, et toute chose qui périt, périt, par l’addition de quelque chose qui lui est homogène[6] et par sa dissolution dans la matière[7] ; or le corps qui se meut circulairement[8] n’a pas de principe[9] d’où il soit venu. Si donc il y a un corps qui ne soit pas susceptible d’accroissement[10] ni de destruction, la conséquence à tirer de cette même remarque, c’est que ce corps n’est pas davantage susceptible d’altération[11] ; car l’altération est un mou-
- ↑ Ceci se rapporte à la Physique, locc. laudd., comme l’ont reconnu les commentateurs, et Simplicius le premier.
- ↑ Il n’y a qu’un seul mot dans le texte grec.
- ↑ L’original est moins précis.
- ↑ Voir cette démonstration dans la Physique, livre VIII, ch. 12, § 41, tome II, page 547 de ma traduction.
- ↑ Le texte n’est pas tout à fait aussi formel.
- ↑ Et qui est assimilé, pour accroître le corps.
- ↑ Quand la chose périt et disparaît en perdant sa forme.
- ↑ Le texte n’a qu’un mot tout à fait indéterminé.
- ↑ Ici encore le texte n’a qu’un pronom ; j’ai dû être plus précis. Ceci d’ailleurs est tout à fait d’accord avec l’éternité du monde, et l’éternité du mouvement, telle qu’Aristote l’a toujours soutenue ; voir la Physique, livre VIII, tome II, page 453 de ma traduction.
- ↑ C’est l’hypothèse faite pour le ciel et le premier élément des choses.
- ↑ Voir la définition de l’altération ou mouvement dans la qualité, Physique, livre III, ch. 1, § 8, tome II, page 71 de ma traduc-