défaut de ses lois régulières, de quelque Atlas, qui le soutienne. » Cette conception chimérique va de pair avec la rêverie « qui faisant du monde un grand animal, lui attribue une vie intérieure, et qui croit que les corps de l’espace supérieur sont pesants et terrestres. » Il ne faut pas admettre, non plus, « à l’exemple d’Empédocle, que le monde ne se maintient et ne dure que parce qu’il reçoit, par la rotation qui lui est propre, un mouvement s plus rapide que sa tendance à descendre. »
A ces discussions, qui peuvent paraître trop métaphysiques, Aristote en fait succéder d’autres qui sont plus réelles. Le monde a-t-il une droite et une gauche, comme l’ont dit les Pythagoriciens ? Aristote répond aussi par l’affirmative ; mais il précise les choses plus que les disciples de Pythagore. Il établit que, par la droite du monde, il faut entendre l’orient, le point où les astres se lèvent et commencent leur mouvement ; et par la gauche, l’occident, c’est-à-dire, le point où ils se couchent. Mais le monde n’a pas seulement une gauche et une droite ; il a de plus un haut et un bas. Le haut du monde est le pôle que nous ne voyons point, attendu que c’est dans cette direction que les astres s’élèvent davantage au-dessus de l’horizon. Par suite, le bas du monde est le pôle visible à nos yeux. C’est là notre position par rapport à la révolution supérieure des étoiles ; mais