Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/306

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§ 8. Ainsi, pour la question soulevée plus haut, à savoir qu’après la première orbite, qui est seule et unique, il y a une foule énorme d’astres divers, et qu’ensuite pour les autres orbites, chacun des corps y a des mouvements qui leur sont spéciaux et particuliers, on pourrait bien répondre d’abord que cette disposition des choses est tout à fait conforme à la raison, et que, dans tout ce qui regarde la vie et en général chaque principe, il faut penser que le premier terme l’emporte de beaucoup sur les autres.

§ 9. De cette façon, le principe qui nous occupe ici serait tout à fait rationnel ; car la première cause, qui est unique, communique le mouvement à une foule de corps divins, tandis que les autres causes secondaires, qui sont très nombreuses, [293b] ne meuvent chacune qu’un seul de ces corps. En effet, chaque planète prise à part, a un plus grand nombre de mouvements ; et de cette manière, la nature