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Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/310

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les phénomènes selon certaines opinions et explications qui leur sont propres, et essayant de faire concorder tout cela comme ils peuvent.

§ 2. Beaucoup de philosophes autres encore que les Pythagoriciens pourraient bien penser, comme eux, que la place du centre ne doit pas être attribuée à la terre, n’empruntant pas davantage cette conviction à l’examen des phénomènes, mais la demandant bien plutôt aussi à de simples raisonnements. Comme ils pensent que la place la plus considérable convient au corps le plus considérable de tous, et que le feu mérite plus de considération que la terre ; que la limite en veut plus aussi que les points intermédiaires, et que l’extrême et le centre sont les limites des choses, ils concluent, à l’aide de ces raisonnements, que la terre ne doit pas être au milieu de la sphère, et que cette place appartient de préférence au feu. [294a] Une autre raison des Pythagoriciens pour soutenir que le feu doit être au centre, c’est que la partie la plus importante de l’univers doit être surtout la plus soigneusement gardée ; or, cette partie est précisément le centre appelé par eux la Porte et la Garde