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Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/343

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LIVRE III.


CHAPITRE PREMIER.

Étude des éléments dont les corps sont composés. Théorie de la génération et de la destruction des choses : systèmes qui l’ont niée : Mélissus et Parménide. Systèmes qui l’ont admise en partie : Hésiode : erreur d’Héraclite sur la mobilité perpétuelle des choses. — Réfutation de la théorie qui ne donne aux corps que de simples surfaces. Citation du Traité du mouvement. Il n’y a pas de lignes indivisibles ; absurdités où conduit la théorie contraire ; démonstration sur le point, et sur la nature des corps pesants ; citation du Tintée. Autre démonstration sur la nature du temps. Tous les corps naturels sont pesants ; les monades seules n’ont pas de pesanteur.

§ 1[1]. Nous venons donc, dans ce qui précède, de traiter du premier ciel et de ses parties ; nous avons parlé des astres qui s’y montrent, et nous avons dit de quels éléments ils se composent, et quelle en est la nature. Enfin nous avons encore démontré qu’ils sont incréés et impérissables. Mais, parmi les corps naturels, les uns sont des

  1. De traiter du premier ciel, voir plus haut, livre 1, ch. 2, p. 6. — Et de ses parties, voir plus haut, livre II, ch. 2, p. 119. — Des astres qui s’y montrent, id. livre II, ch. 7, p. 154. — Quelle en est la nature, id. ibid. — Sont incréés et impérissables, id. livre 1, ch. 3 et 9, p. 73. — Le ciel tout entier et ses parties, il semble résulter de ceci que le ciel est composé des quatre éléments. Ce n’est pas là tout à fait ce qu’il faut entendre ; et par le ciel entier, l’auteur comprend non-seulement le ciel proprement dit, mais encore la terre avec son atmosphère et les espaces où elle est placée. — Et aussi les animaux, les plantes, voir le début de la Météorologie, livre I, ch. 1, § 2, p. 2 de ma traduction. Saint Thomas remarque avec raison que ce résumé des deux livres précédents n’est pu très complet. — Leur diverse puissance, j’ai conservé le mot de Puissance, bien qu’il ait ici un sens différent de celui qu’il a d’ordinaire dans le Péripatétisme ; voir la Météorologie, livre IV, ch. 1, § 5, p. 275 de ma traduction. — La meilleure partie de l’histoire de la nature, voir plus haut, livre 1, ch. 1, § 1. — Du premier des éléments, c’est en d’autres termes le premier ciel ; voir plus haut, livre I, ch. 2 et 3. — Des deux autres classes de corps, le texte est un peu moins précis. Ces trois corps, d’après Simplicius et saint Thomas, sont : d’abord le premier ciel, qui tourne circulairement ; puis le corps qui se dirige en bas, et enfin le corps qui se dirige en haut. — La production et la destruction des choses, c’est là ce qui rattache le petit traité de ce nom au Traité du ciel. Les détails qui suivent expliquent ce qu’il faut entendre par Génération et Corruption des choses ; j’aurais pu conserver ces expressions, que la tradition a consacrées ; mais elles sont étranges.