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Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/404

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à les expliquer est une partie essentielle des recherches sur le mouvement, puisque nous disons d’un corps qu’il est pesant, ou léger, selon que ce corps peut se mouvoir naturellement de telle ou telle façon. On n’a pas donné de noms spéciaux aux phénomènes que produisent la pesanteur et la légèreté, à moins qu’on ne prenne le mot de direction ou tendance naturelle pour une expression de ce genre. Mais comme l’étude de la nature s’applique au mouvement, et que la pesanteur et la légèreté renferment, en elles-mêmes, comme les étincelles et le foyer du mouvement, tout le monde est habitué à parler des forces de l’une et de l’autre. Mais on ne s’est guère occupé de les définir, sauf quelques rares philosophes. Ainsi donc, après avoir apprécié d’abord ce que les autres en ont dit et après avoir discuté toutes les questions qu’il est indispensable de résoudre dans cette étude, nous exposerons aussi ce que nous pensons nous-mêmes sur ce sujet.

§ 3[1]. La pesanteur et la légèreté peuvent s’entendre

  1. D’une manière absolue, c’est-à-dire, en considérant la pesanteur et la légèreté, chacune en elles-mêmes. — D’une manière relative, et par comparaison, le texte n’est pas aussi explicite. — Qui ont toutes, j’ai ajouté ce dernier mot. — Plus légère, bien qu’elle ait de la pesanteur. — Les anciens n’ont rien dit, l’assertion est peut-être un peu trop générale. — En soi, j’ai ajouté ces mots pour marquer plus fortement la pensée.