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Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/412

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§ 7[1]. Selon eux, le vide renfermé dans les corps est ce qui leur donne de la légèreté, et ce qui rend les plus grands parfois plus légers, parce qu’ils ont plus de vide ; car c’est aussi pour cela que souvent les corps composés de solides en nombre égal, ou en nombre moindre, ont un volume plus grand. En un mot, la cause qui fait qu’un corps est plus léger, c’est, d’après eux, qu’il y a dans ce corps une plus grande quantité de vide. Telles sont donc leurs théories. § 8. Mais il faut ajouter nécessairement à ce système que non seulement le corps doit avoir plus de vide, du moment qu’il est plus léger, mais aussi que le solide doit y être en moindre quantité ; car si le solide l’emporte dans cette partie de la proportion, le corps cesse d’être plus léger. C’est là encore ce qui leur fait dire que, si le feu est le plus léger de tous les corps, c’est qu’il contient aussi le plus de vide. On en conclura donc que beaucoup d’or, s’il a plus de vide, sera plus léger qu’un peu de feu, si l’on oublie d’ajouter que l’or a aussi

  1. Selon eux, voir la théorie du vide, exposée et réfutée, dans la Physique, livre IV, ch. 8 et suiv., p. 184 de ma traduction. — De solides en nombre égal, j’ai conservé l’expression du texte, qui est assez obscure. Les Solides veulent dire ici, sans doute, les éléments solides. — Ou en nombre moindre, comme les corps qui ont un grand volume, et qui pèsent moins. — D’après eux, j’ai ajouté ces mots que justifie la phrase suivante.