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Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/442

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l’une de ces propriétés est le vide et que l’autre est le plein ? Dans cette hypothèse, le feu serait le vide, et voilà pourquoi il irait constamment en haut ; la terre serait le plein, et voilà pourquoi elle irait sans cesse en bas. Mais pour l’air, il faudrait dire alors qu’il a plus de feu et que l’eau a plus de terre ; car il pourrait y avoir une certaine quantité d’eau qui aurait plus de feu qu’une petite quantité d’air ne peut en contenir ; et une grande quantité d’air, qui aurait plus de terre que n’en a une petite quantité d’eau. Par conséquent, il faudrait qu’une certaine quantité d’air descendit plus rapidement en bas qu’une petite quantité d’eau ; or c’est là un phénomène qui ne se voit jamais nulle part. Il faut donc admettre nécessairement que, de même que le feu est porté en haut, parce qu’il a quelque chose comme par exemple le vide, tandis que les autres éléments ne l’ont pas, et que de même que la terre est portée en bas, parce qu’elle a le plein ; de même aussi l’air se rend à sa place et reste au-dessus de l’eau, parce qu’il a