tainement l’astronomie, en accumulant des observations nouvelles.
Pour achever ce que je veux dire sur les divers corps du système solaire, il faut ajouter un mot sur les comètes. Parmi les astres, c’est là, comme on l’a fort bien remarqué, une famille à part, tant à cause de leur irrégularité que de leur constitution spéciale. Presque diaphanes et soustraites aux lois uniformes de l’univers, elles vont dans tous les sens ; et par exemple, celle de Halley va d’orient en occident, comme les satellites d’Uranus, et contrairement à la direction de toutes les planètes. Les unes sont périodiques, comme celle de Encke, dont la révolution de 1205 jours diminue sans cesse, et qui finira par se plonger dans le soleil ; d’autres ne paraissent pas périodiques, ou du moins notre science n’a pu calculer leurs retours probables. Celles-ci ont des périodes de trois mille ans, comme la comète dite de 1811 ; celles-là ont des périodes de plus de cent mille ans. Des astronomes ont cru que l’espace était peuplé de comètes ; et d’après ce que nous pouvons apercevoir dans notre monde solaire, on a même essayé de préciser des nombres énormes, qui n’ont rien que d’hypothétique. Les comètes n’effraient plus les peuples ; mais leurs mouvements si désordonnés peuvent toujours surprendre la science même la plus profonde, qui n’y retrouve pas les lois LVIII