Page:Aristote - Traité du ciel, trad Saint-Hilaire, 1866.djvu/69

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tives, on a reconnu que ce sont des amas d’étoiles très voisines les unes des autres. Comme on a décomposé déjà en étoiles plus de 400 de ces nébuleuses, il est probable que toutes les nébuleuses, quelles qu’elles soient, ne sont en réalité que des amas stellaires, qu’on résoudra plus tard comme les autres. Les nuées de Magellan, au pôle austral, se sont décomposées sous le télescope de John Herschel ; et la nébuleuse de la Dorade, qui n’occupe pas la cinq centième partie du Nuage, s’est résolue en 105 étoiles distinctes, sur un fond lumineux, dont l’éclat uniforme a résisté aux télescopes les plus grossissants.

La voie lactée, qu’Aristote prenait pour un météore, n’est qu’une immense nébuleuse qui fait le tour de notre ciel. C’est un amas d’étoiles, comme le croyaient Anaxagore et Démocrite, diversement réparties et suivant un ordre que nous ne pouvons comprendre, se ramifiant en plusieurs branches ou se resserrant en une seule. William Herschel a évalué le nombre des soleils dont la voie lactée se compose à dix-huit millions tout au moins. Notre soleil, avec tout l’ensemble des corps qu’il attire et qu’il domine, n’est qu’un de ces soleils, et certainement un des plus petits. Les nébuleuses non résolues par le télescope sont autant de voies lactées ; et il en est quelques-unes qui sont tellement éloignées de nous, LXIV