LXV objet, l’astronomie peut être d’une exactitude mathématique. Elle ne considère que des mouvements, des grandeurs, des distances, des durées, toutes choses appréciables en chiffres. Quand elle nous donne ces nombres énormes, dont notre imagination est épouvantée, elle est certaine de ne pas faire une seule hypothèse et de constater uniquement des faits. Elle essaie bien aussi de les expliquer, et parfois elle se hasarde à systématiser ses idées et à en tirer quelques conséquences générales. Mais alors l’astronomie, malgré qu’elle en ait, sort un peu de ses limites et empiète sur les royaumes voisins de la philosophie et de la métaphysique, qu’elle redoute souvent, mais qu’elle n’évite pas.
Comment s’est formé ce trésor de la science astronomique ? Par quelles acquisitions successives a-t-il été porté au point de richesse où nous le possédons et où nous le transmettrons à nos descendants, qui doivent encore l’accroître ? Pour répondre à cette question, il n’y a qu’à interroger l’histoire la plus récente, qui est aussi la plus claire ; nous n’avons pas besoin de remonter plus haut que Copernic, c’est-à-dire â 300 ans en arrière (1473-1545). Copernic a eu une idée de génie. Il n’a rien changé, et il n’a même rien ajouté aux observations déjà considérables, faites avant lui. Seulement, il a simplifié toutes les théories si compliquées des mouvements célestes, en LXVI