Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/100

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ni de physiologie. Il consacre de persévérantes et profondes études à la génération ; mais il ne la considère que dans l’espèce humaine, et la question générale disparaît pour lui. Il croit même que l’anatomie doit rester étrangère à l’histoire naturelle ; et, à l’entendre, « c’est « seulement lorsque dans l’intérieur du corps « de l’animal il y a des choses remarquables, « soit par la conformation, soit par les usages « qu’on en peut faire, qu’on doit les ajouter « ou à la description ou à l’histoire. » Par là, Buffon ne veut pas nier les droits que peuvent avoir l’anatomie comparée et la physiologie comparée à devenir des sciences indépendantes ; mais il n’y applique pas ses sagaces recherches ; et, sans ignorer ces sciences, il ne les cultive point. Il leur rend d’ailleurs un service éminent en réunissant dans le jardin du Roi, confié à son administration, et avec l’aide de Daubenton et de Mertrud, plus d’animaux, vivants ou conservés, qu’on n’en avait jamais vu dans aucune collection. L’anatomie et la physiologie y ont trouvé des matériaux abondants, et les musées anatomiques qui en ont été tirés sont peut-être les plus riches du