Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/155

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venons d’esquisser, que la physiologie et l’anatomie n’ont pas souffert autant de lacunes et d’intermittences que la zoologie descriptive. Commencée dans le Traité des Parties, la physiologie n’a cessé presque à aucune époque d’être cultivée, et même de se développer. Au contraire, la zoologie descriptive, tout admirable et toute claire qu’elle est dans l’Histoire des Animaux, n’a jamais été bien comprise par l’Antiquité après Aristote. L’exemple de Pline et d’Elien montre ce qu’elle devenait dans cette recherche puérile de faits curieux et extraordinaires. Elle avait perdu le sens des fortes traditions de son berceau ; elle n’était plus que de la littérature d’un goût équivoque ; et l’on aurait dit qu’elle ne prétendait qu’amuser et distraire des lecteurs incapables d’attention et d’étude. Avortant dès ses premiers pas, quelque fermes qu’ils fussent, la zoologie avait été tout à fait négligée durant de longs siècles ; et elle n’avait reparu qu’avec les Commentaires d’Albert le Grand, sous le règne de Saint Louis. Après un éclat passager, elle était retombée dans l’oubli pendant deux cents ans. Enfin elle