Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/290

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d’animaux. En effet, comme les espèces dernières sont des substances individuelles, et que ces substances ne présentent plus entre elles de différences spécifiques, par exemple, Socrate, Coriscus, etc., il devient nécessaire d’exprimer en premier lieu leurs attributs universels ; ou bien, l’on s’exposerait à des répétitions sans fin, ainsi que nous l’avons déjà dit. Les termes universels sont des termes communs, puisque nous appelons du nom d’universaux les attributs applicables à plusieurs objets. § 4[1]. Le seul doute en ceci, c’est de savoir comment il convient de procéder. Comme c’est l’être qui est indivisible spécifiquement qui est substance, le mieux serait de pouvoir étudier à part chacun des êtres particuliers et des êtres indivisibles spécifiquement, aussi bien pour le genre oiseau, par exemple, que pour le genre homme ; car le genre oiseau a de nombreuses espèces. § 5[2]. Mais étudier à part une individualité spécifique d’oiseau quelconque, le

  1. . Comment il convient de procéder. Voir plus haut, ch. I, § 7, cette question déjà traitée. — Indivisible spécifiquement. C’est l’individu ; et d’après l’exemple cité un peu plus haut, Socrate, Coriscus, etc. — De pouvoir étudier à part. Mais alors on serait conduit à des répétitions interminables ; et par conséquent, ce n’est pas le meilleur procédé. — Pour le genre homme. Puisqu’on vient de parler un peu plus haut d’individus de l’espèce humaine.
  2. Une individualité spécifique. Ou « Une espèce particulière », comme l’indiquent les exemples qui suivent. — Ce serait s’exposer. Ceci a été déjà dit ; mais la remarque n’en est pas moins juste. — La même fonction. Dans chaque espèce étudiée séparément ; voir plus haut, ch. I, § 5. — Chaque espèce d’animaux. L’expression du texte est plus vague ; mais le sens ne peut être douteux. — Les propriétés communes de chaque genre. C’est la méthode que Cuvier a suivie dans son Anatomie comparée ; et c’est la seule qui puisse convenir à la science ; voir la Préface à l’Histoire des Animaux, p. CXXIII voir aussi le Manuel d’Anatomie comparée de M. Gegenbauer, et d’autres ouvrages de même composition. — Tout ce que les hommes. Voir plus haut, § 1. Il est certain qu’avant toute science et toute observation méthodique, l’instinct de l’humanité a su distinguer quelques-unes des différentes classes d’êtres dont s’occupe l’Histoire naturelle. Les grandes divisions frappent les regards les moins attentifs ; et les êtres se classent immédiatement selon leurs affinités ou leurs dissemblances ; voir la Préface à l’Histoire des Animaux, p. CIXX. — Individuel et isolé. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte.