Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/301

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par Analogie que certains animaux ont, par exemple, un poumon, tandis que certains autres animaux n’en ont pas, mais qu’ils ont un autre organe à la place du poumon qu’ont les premiers. De même encore, ceux-ci ont du sang ; ceux-là ont un liquide analogue, qui remplit le même rôle que le sang chez les animaux qui en ont. Nous devons dire encore de nouveau qu’on s’exposerait à de fréquentes répétitions, si l’on traitait séparément de chaque phénomène dans chaque genre particulier, puisque nous avons à parler de tous les organes essentiels, et que les mêmes organes se retrouvent chez un grand nombre d’animaux.

§ 10[1]. Voici donc comment on peut résoudre cette difficulté. Comme tout organe a certain but, et que chacune des parties du corps a son but également, lequel but est une fonction d’un certain genre, il en résulte évidemment que le corps tout entier a été constitué en vue d’une certaine fonction qui comprend

  1. Le corps tout entier a été constitué. Sous une autre forme, c’est la théorie de Cuvier sur les conditions d’existence. Tout dans l’organisation de l’animal concourt à un but unique, qui est l’entretien de la vie, dans tous les détails que la vie comporte et suppose. — Le sciage. En d’autres termes, l’action pratique de scier, et le résultat que cette action produit. L’exemple n’est peut-être pas très-bien choisi.