Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/303

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qui ne présente plus la moindre différence, sous le rapport de la définition générale de l’être.

§ 12[1]. Puis, tels animaux n’ont rien de commun entre eux que par analogie ; d’autres sont communs en genre ; d’autres le sont en espèce. Lors donc que les fonctions ont un autre but, il est clair que les êtres qui accomplissent ces fonctions sont éloignés les uns des autres de la même distance que le sont les fonctions elles-mêmes. Pareillement encore, si certaines fonctions sont antérieures à certaines autres, et si elles ont d’autres fonctions pour objet, les parties diverses dont ces fonctions relèvent doivent être dans le même rapport entre elles ; et toutes ces conditions étant réalisées, il en sort nécessairement ce troisième résultat, que l’animal peut vivre. § 13[2]. J’entends par les modifications et les fonctions de l’animal celles-ci par exemple : la naissance, le développement, l’accouplement, la veille, le sommeil, la locomotion, et tant d’autres phénomènes de cet ordre qui se retrouvent chez les animaux. Par parties, j’entends le nez, l’œil, le visage entier, chacune pouvant d’ailleurs recevoir

  1. Que par analogie. Voir plus haut, §§ 8 et 9. — Les fonctions ont un autre but. Par exemple, on ne peut pas confondre le mouvement et ses organes avec la digestion et tous les organes préparatoires, ou successifs, qui la rendent possible et qui la complètent. — Que l’animal peut vivre. C’est le résultat dernier auquel tendent toutes les opérations ultérieures.
  2. La naissance, le développement… Ce sont là des fonctions communes à tous les animaux. Aristote a consacré des études spéciales à quelques-unes d’entre elles, notamment la veille, le sommeil, le mouvement, etc., etc. Voir les Opuscules psychologiques, complétant le traité de l’Ame. — Le nom de membre. Voir l’Histoire des Animaux, liv. I, ch. I, § 2 de ma traduction.