Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/339

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opération nutritive qui se manifeste clairement chez les animaux, c’est celle qui s’accomplit par la bouche, et par les différentes parties de la bouche, dont la nourriture a besoin pour être divisée. La bouche elle-même n’est pour rien dans la digestion proprement dite ; mais elle prépare plutôt une bonne digestion. La réduction de la nourriture en petites parcelles rend l’élaboration plus facile à la chaleur ; mais l’action de la cavité supérieure et de la cavité inférieure achève la digestion, avec l’aide de la chaleur naturelle. § 9[1]. De même que la bouche est le conduit de la nourriture

  1. Le conduit, Ou, le Passage. — Non encore élaborée. Au moment de l’introduction, les aliments ne sont pas élaborés ; mais ils subissent dans la bouche une première transformation, qui vient non seulement des dents, mais aussi des glandes salivaires et du liquide qu’elles secrètent. Voir Cuvier, Anatomie comparée, tome III, XVIIIe leçon, pp. 203 et suiv., 1re édit., et aussi pp. 362 et suiv., sur le suc gastrique. — Attenante à la bouche. Ce n’est pas faux ; mais l’analyse n’est pas cependant assez exacte. — L’œsophage. Voir Cuvier, Id. ibid. XXe leçon, p. 366. — D’autres principes. Ceci est très-vrai ; et, parmi ces autres principes qu’Aristote ne nomme pas, on peut citer les canaux lymphatiques. — Comme dans une crèche. Cette métaphore est à remarquer dans Aristote, qui prend bien rarement de ces formes de style. — Et des autres viscères. Cette généralité est encore très-vraie, quoique un peu vague. — Les végétaux. Aristote ne manque jamais de rapprocher les plantes des animaux, toutes les fois qu’il en trouve l’occasion. — Les végétaux n’ont pas d’excrétions. Il faudrait ajouter : « Matérielles et apparentes », bien qu’il fût facile de supposer que les végétaux, se nourrissant, devraient avoir aussi quelques résidus de la nutrition. — La terre et la chaleur qui est en elle. L’explication est plus ingénieuse que vraie ; mais même aujourd’hui on ne sait pas encore d’une manière bien précise comment les végétaux se nourrissent. — Leur tiennent lieu d’estomac. Ceci encore est fort ingénieux.