Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/360

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CHAPITRE VII

Du cerveau ; erreurs sur les rapports du cerveau et de la moelle épinière ; nature propre de l’encéphale ; c’est dans le cerveau que probablement l’âme est placée ; nécessité de la chaleur pour la vie de l’animal ; il n’y a d’encéphale que chez les animaux qui ont du sang ; c’est le cerveau qui produit le sommeil ; explication du sommeil par le refroidissement ; citations du Traité de la Sensation et du Traité du Sommeil ; l’homme, entre tous les animaux, a le cerveau le plus considérable ; station droite de l’homme ; humidité et froideur du cerveau ; la fontanelle. — Résumé : citation du Traité des Aliments et citation du Traité de la Génération.

§ 1[1]. Une suite assez naturelle de ce qui précède, c’est de parler du cerveau. Bien des naturalistes s’imaginent que le cerveau est de la moelle, ou du moins qu’il est le principe et l’origine de la moelle, parce qu’ils voient que la moelle de l’épine dorsale est le prolongement du cerveau. Mais on pourrait dire sans exagération que le cerveau est tout le contraire de la moelle. De toutes les parties du corps, le cerveau est

  1. . Du cerveau. Il semble qu’il eût été plus naturel de parler du cerveau avant de parler de la moelle épinière et de la moelle des os, puisque la moelle épinière n’est qu’un prolongement de la matière cérébrale et de la moelle allongée. — Bien des naturalistes. Il eût été curieux de savoir les noms de ces zoologistes qu’Aristote réfute. C’est à tort qu’il les combat, car, en effet, la moelle épinière vient du cerveau, qui peut en être considéré comme l’origine ; elle en est bien le prolongement ; voir Cuvier, Anatomie comparée, IXe leçon, article 12, p. 188, 1re édition. — Est tout le contraire de la moelle. L’erreur continue ; et si la moelle diffère du cerveau par la forme, elle s’en rapproche beaucoup par la matière. — La plus froide… naturellement chaude. Ce ne sont pas des différences suffisantes pour séparer la moelle aussi complètement de la substance encéphalique.