Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/411

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CHAPITRE XIV

Des cils et de leur rôle ; l’autruche ; l’homme est le seul animal à avoir des cils aux deux paupières ; pas un quadrupède n’a de cils à la paupière inférieure ; de la queue des animaux ; leurs crinières ; longueur de la queue en raison inverse de celle des poils qui la garnissent ; intelligence de la nature ; la tête de l’homme est couverte de poils, et pourquoi ; l’auteur s’excuse de cette digression à propos des cils.

§ 1[1]. Tous les animaux qui ont des poils ont des cils aux paupières. Les oiseaux et les animaux à écailles n’en ont pas, parce qu’ils n’ont pas de poils non plus. Nous parlerons plus tard du moineau de Libye ; et nous expliquerons la cause de son organisation ; car cet oiseau a des cils. § 2[2]. Parmi les animaux qui ont des poils, l’homme est le seul à avoir des cils aux deux paupières. En général, les quadrupèdes n’ont pas

  1. Les animaux qui ont des poils ont des cils. Aristote semble avoir attaché aux cils plus d’importance que la zoologie moderne, qui s’est peu occupée de ce détail de l’organisation de l’œil. — Parce qu’ils n’ont pas de poils non plus. Le fait est exact, si d’ailleurs on peut contester cette relation étroite des poils et des cils. — Plus tard. Voir plus loin livre IV, ch. XIV. — Du moineau de Libye. J’ai conservé la dénomination grecque ; mais on sait que c’est de l’autruche qu’il s’agit. — Cet oiseau a des cils. Voir livre IV, ch. XIV, § 2.
  2. L’homme est le seul…. L’observation est très-exacte. — Aux deux paupières. Le texte n’est pas aussi précis ; son expression est plus générale, et il dit simplement : « Des deux côtés. » On peut donc entendre tout à la fois et qu’il s’agit des paupières supérieures et inférieures, et qu’il s’agit des parties du corps, antérieures et postérieures, ou des parties hautes et basses. Le premier sens paraît ici le plus vraisemblable ; le second semblerait plus conforme à ce qui suit, si le texte n’en était pas également équivoque. — Qui forment le dessous du corps. Le texte n’est pas aussi développé. — Et le dessus. Même remarque. — Le dessous du corps. Dans l’espèce humaine, le dessous du corps doit s’entendre de la partie antérieure, qui répond en effet au-dessous du corps des quadrupèdes. — De rempart et de couverture. Il n’y a qu’un seul mot dans le texte. — Les parties de dessus. Ce sont en effet ces parties qui sont les plus exposées aux intempéries des saisons, indépendamment des autres accidents de tout genre. — Les parties du devant. Chez les quadrupèdes, c’est le dessous du corps. — Parfaitement semblable. Il y a peut-être quelque exagération dans l’expression, qui, d’ailleurs, ne signifie sans doute, dans la pensée de l’auteur, rien autre chose que l’égalité des deux faces du corps humain relativement à la station droite. — La nature… produit ce qu’il y a de mieux. Nouvelle affirmation de ce grand principe, qui est profondément vrai, et que la philosophie aristotélique a mis en pleine lumière.