Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/49

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toire des Animaux. Pour justifier cet ordre, il donne deux raisons, qu’il a déjà présentées : l’homme est de tous les êtres celui qui nous est le mieux connu ; et en second lieu, il est le seul à participer du divin, ou du moins il a le privilège d’en participer plus que tout autre être animé. Il est le seul qui ait la station droite, et il jouit des cinq sens, répartis et placés chez lui mieux que dans aucune autre espèce. L’ouïe est à la circonférence de la tête, et la vue est en avant, parce qu’on entend de toutes parts, et que l’être animé doit voir par devant lui pour diriger son mouvement. Chaque sens, sauf le toucher, est double, parce que le corps a deux moitiés, la droite et la gauche. Cela est évident pour l’ouïe, pour la vue, pour l’odorat ; ce l’est moins pour le goût, qui est une sorte de toucher ; mais la langue elle-même se partage en deux moitiés accolées.

Chez les animaux autres que l’homme, les sens ne sont pas moins bien disposés. Ainsi, les oreilles des quadrupèdes sont dressées et mobiles pour mieux recueillir les sons. Les oiseaux n’ont pas proprement d’oreilles ; mais