Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/51

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XXXVII Les poissons et les insectes n’ont pas de paupières ; leurs yeux, qui sont durs, peuvent par cela même se passer de protection ; mais il y a de ces animaux qui ont, par compensation, des yeux mobiles. Quant aux poissons, le liquide, où ils se meuvent, les empêche de voir de loin ; et leurs yeux sont faits de telle manière qu’ils ont en quelque sorte une paupière transparente à demeure, pour que l’eau ne les offense pas.

Après quelques remarques sur les cils et les sourcils, Aristote s’arrête plus longuement à étudier le sens de l’odorat et l’organisation du nez. La trompe de l’éléphant, qui est le nez de cet animal et en même temps sa main, le frappe beaucoup ; il la décrit dans ses divers emplois, soit pour saisir les choses, soit pour respirer. Après l’éléphant, l’auteur considère ce que sont les narines chez les reptiles et chez les oiseaux, qui ont les conduits olfactifs sur leur bec. D’autres animaux en grand nombre n’ont pas de narines, parce qu’ils ne respirent pas ; mais ils n’en éprouvent pas moins, grâce à d’autres appareils, la sensation des odeurs.