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Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/217

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parce que c’est aussi en ce point que les côtes se réunissent les unes aux autres, et pour que leur nature ne devînt pas une fatigue. § 25[1]. Chez les autres animaux, il était bien impossible que les mamelles fussent placées sur la poitrine entre les jambes, parce qu’elles auraient été un obstacle à la marche. Aussi, chez ces animaux, les mamelles sont-elles disposées de bien des manières. Les solipèdes, qui font peu de petits et qui portent des cornes, ont les mamelles entre les cuisses ; et ils n’en ont que deux. Au contraire, les quadrupèdes qui font beaucoup de petits et qui ont le pied fendu ont les mamelles de côté, sur le ventre, et en grand nombre, comme le porc et le chien. D’autres n’en ont que deux, mais vers le milieu du ventre, comme le lion ; cela tient chez lui, non pas à ce qu’il fait peu de petits, puisqu’il en fait parfois plus de deux, mais cela tient à ce qu’il a peu de lait.

  1. Un obstacle à la marche. L’argument est excellent et très clair. — Disposées de bien des manières. Selon la conformation particulière de chaque animal. — Les solipèdes… les mamelles entre les cuisses. Les juments, les ânesses, parmi les solipèdes, ont bien les mamelles entre les cuisses ; mais elles n’ont pas de cornes. On appelle ces mamelles Inguinales. — Et ils n’en ont que deux. C’est exact dans toute la famille des équidés (solipèdes, uniongulés). — Le porc et le chien. On connaît la multiplicité des mamelles et des petits chez ces deux espèces d’animaux domestiques. — Comme le lion. C’est également exact ; voir, sur les mamelles chez les divers animaux, l’Histoire des Animaux, livre II, ch. III, pp. 119 et suiv. de ma traduction.