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Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/376

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de deux façons. Les uns marchent sur la terre au moyen de flexions, c’est la manière des serpents ; les autres s’élèvent au-dessus du sol comme le font les chenilles. Cette ondulation n’est réellement qu’une flexion. Il est d’autres animaux qui s’avancent par reptation, comme ceux qu’on appelle entrailles de terre, et comme les sangsues. Ils marchent en s’appuyant sur la partie du corps qui est devant ; puis ils rassemblent tout le reste du corps sur cette partie, et, à l’aide de ce procédé, ils se transportent d’une place à une autre. § 8[1]. Il est bien clair que, si les deux parties, réunies n’étaient pas plus grandes qu’une seule séparément, les animaux à ondulations ne pourraient pas du tout se mouvoir ; car si la flexion en se détendant n’était qu’égale, il ne se produirait aucune

  1. Réunies. J’ai ajouté ce mot pour plus de clarté. — Pas plus grandes qu’une seule. Il est possible que le corps entier puisse dans une certaine mesure rentrer en lui-même pour se détendre ensuite ; mais sans cette condition, le mouvement progressif s’explique très-bien par le rapprochement des deux extrémités, l’une des deux se fixant alternativement pour attirer ou pour pousser l’autre en avant. — N’était qu’égale. Il n’y a pas besoin que le corps devienne plus long ; il suffit qu’à la courbe formée par la flexion du corps, il succède une ligne droite, pour que la progression ait lieu dans une mesure proportionnée à la dimension de la bête. — L’animal y ramène encore tout le reste. C’est là en effet ce qui se passe dans la réalité.