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Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/42

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ont pas tous sans exception. Pas un seul des animaux exsangues n’a de viscères. A cet égard, Démocrite semble n’avoir pas bien compris les choses quand il croyait que, dans les animaux qui n’ont pas de sang, les viscères ne sont pas visibles à cause de leur petitesse. § 2[1]. Dans les animaux qui ont du sang, le cœur et le foie sont reconnaissables immédiatement après la constitution de ces animaux, et tout petits qu’ils sont encore. Parfois, dans des œufs qui ne sont que de trois jours, on distingue ces viscères, qui n’ont que la dimension d’un point, et on les retrouve excessivement petits dans les fœtus venus avant terme. On peut ajouter que, de même que pour les parties extérieures, chez les animaux, elles ne sont pas employées

  1. Après la constitution. Cette indication est peut-être un peu vague ; et elle paraît se rapporter surtout aux œufs d’oiseaux. — Que de trois jours. Ce n’est donc pas immédiatement, mais après quelque temps déjà que le phénomène est distinct. Si l’on prend la poule pour exemple, trois jours sont le septième de l’incubation totale, qui est de vingt et un jours. — Dans les fœtus. Il aurait fallu dire à quelle espèce d’animal et d’oiseau on faisait allusion ; c’est sans doute encore à des œufs de poule. — Les parties extérieures… les parties internes. C’est la grande division qu’Aristote a toujours suivie pour ses descriptions dans l’Histoire des Animaux ; toujours il a passé du dehors au dedans, c’est-à-dire du plus connu au moins connu.