Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome II, 1885.djvu/62

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que le derrière, autant la grande veine est plus importante que l’aorte. Celle-là est dans la région du devant, celle-ci est dans la région postérieure ; tous les animaux qui ont du sang ont l’une tout à fait visible, tandis qu’ils n’ont l’autre que très imparfaitement, ou même qu’elle disparaît tout à fait chez eux. § 5[1]. Ce qui fait que les veines sont répandues dans le corps entier, c’est que la matière de tout le corps c’est le sang, ou ce qui correspond au sang dans les animaux exsangues ; le sang et la matière correspondante vont dans la veine et dans ce qui correspond à la veine.

§ 6[2]. Il est plus convenable de réserver pour les recherches sur la Génération, ce qu’on doit observer et

  1. La matière de tout le corps c’est le sang. Cette généralité est exacte, en ce sens que le sang est le fluide nourricier. — Ou ce qui correspond au sang. C’est encore la formule que doit adopter la science moderne. — Vont dans la veine. L’Antiquité, au temps d’Aristote, ne distinguait pas les artères et les veines.
  2. Les recherches sur la Génération. Voir le traité spécial qui porte ce nom, liv. I, ch. IV, § 2. Mais dans ce dernier passage, l’auteur renvoie la discussion qu’il annonce à un traité sur la Croissance et la Nutrition, qu’il se proposait de faire, et qui n’est pas parvenu jusqu’à nous, si d’ailleurs il a été réellement composé. Cette partie des théories zoologiques d’Aristote nous manque ; et cette lacune est fort regrettable, quoiqu’on trouve dans le Traité de la Génération beaucoup de détails épars sur l’action des aliments. — Ainsi que nous l’avons déjà dit. Dans l’Histoire des Animaux, liv. III, ch. II, p. 282 de ma traduction et passim.