de Téos, où se trouvaient la plupart des livres d’Aristote de Théophraste, qui généralement n’étaient pas encore bien connus. Cette bibliothèque fut transportée à Rome, et là, dit-on, le grammairien Tyrannion mit en ordre presque tous ces livres, et en laissa prendre des copies à Andronicus de Rhodes, qui les publia et composa les tables dont on se sert aujourd hui. Les anciens Péripatéticiens ont été certainement fort éclairés et fort érudits ; mais ils ne semblent avoir étudié les ouvrages d’Aristote et de Théophraste qu’en petit nombre et avec peu d’exactitude, parce que l’héritage de Nélée de Scepsis, à qui Théophraste avait légué ces livres, était tombé dans les mains de gens peu instruits, incapables de l’apprécier. »
Suidas dans son Lexique, au mot Σύλλας : « Le consul Sylla ayant levé l’ancre à Éphèse, et ayant abordé à Athènes, s’y arrêta pendant quelque temps ; il s’empara de la bibliothèque d’Apellicon de Téos qui s’y trouvait, et l’emporta. Elle renfermait la plupart de ceux des livres d’Aristote et de Théophraste qui, comme le dit Plutarque, n’étaient pas encore bien connus par la foule, mais parvinrent depuis à la connaissance des hommes. »
1o Nous n’avons pas besoin de remarquer que ce sont là, non pas trois témoignages, mais un seul, puisque Suidas abrège Plutarque, qui, sauf la mention du travail d’Andronicus qu’il ajoute de son chef, se contente de reproduire le récit de Strabon.
2o Strabon prête aux descendants de Nélée une conduite pour le moins fort bizarre. Ces gens grossiers,