Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/143

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core en supposant au traducteur toutes les connaissances requises, c’est-à-dire le savoir encyclopédique.

Un ami de Brandis, le docteur Ernest Guillaume Hengstenberg, qui l’avait aidé dans la confection des index qui accompagnent son édition de la Métaphysique, entreprit, sur l’invitation de celui-ci, la traduction du livre d’Aristote. Brandis revit cet ouvrage qui parut à Bonn sous ce titre : Aristoteles Metaphysik übersetzt von Dr  Ernest Wilh. Hengstenberg ; mit Anmerkungen und erläuternden Abhandlungen von Dr  Christian August Brandis, etc. 1824, in-8o.

Brandis n’a point publié, que nous sachions, le volume de notes qui devait suivre la traduction, et peut-être cette publication est-elle indéfiniment ajournée. Sauf une préface de quelques pages, Hengstenberg n’a donné que la reproduction pure et simple du texte, sans un seul éclaircissement, sans arguments, sans rien de ce qui accompagne habituellement les travaux de ce genre. Le mérite et le grand défaut de cette traduction, c’est celui de toutes les traductions allemandes, une excessive fidélité. La prodigieuse élasticité de l’idiome germanique, l’analogie des formes de cette langue avec la langue grecque entraînent naturellement les traducteurs. Hengstenberg est plus clair que Bessarion : mais son système se rapproche beaucoup de celui du traducteur latin ; d’habiles germanistes nous ont même fait remarquer d’assez nombreuses impropriétés de termes qui avaient été la conséquence forcée de cette tendance exagérée à la littéralité. Quoi qu’il en soit, nous avons consulté religieusement cet ouvrage, et