Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/277

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modes de l’être en tant qu’être ; et cette science est une science théorétique, non seulement des substances, mais même de leurs modes, de ceux dont nous venons de parler, et encore de la priorité et de la postériorité, du genre et de l’espèce, du tout et de la partie, et des autres choses analogues.

III.

Nous avons à dire si l’étude de ce que dans les mathématiques on appelle axiomes, et celle de l’essence, dépendent d’une science unique, ou de sciences différentes. Or, il est évident que ce double examen est l’objet d’une seule science, et que cette science c’est celle du philosophe. En effet, les axiomes embrassent sans exception tout ce qui est, et non pas tel ou tel genre d’êtres pris à part, à l’exclusion des autres. Toutes les sciences se servent des axiomes, parce qu’ils s’appliquent à l’être en tant qu’être et que l’objet de toute science c’est l’être. Mais elles ne s’en servent que dans la mesure qui suffit à leur dessein, c’est-à-dire autant que le comportent les objets sur lesquels roulent leurs démonstrations. Ainsi donc, puisqu’ils existent en tant qu’êtres dans toutes choses, car c’est là leur caractère commun, c’est à celui qui connaît l’être en tant qu’être qu’appartient aussi l’examen des axiomes.

C’est pour cette raison qu’aucun de ceux qui s’oc-