Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/337

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mêmes modifications, et celles qui ont le plus de rapport que de différence, et celles qui ont la même qualité. Et quelques contraires que puissent revêtir les choses, si le plus grand nombre des caractères, ou si les caractères principaux se ressemblent, par cela seul il y a similitude.

Quant au dissemblable, il se prend dans tous les sens opposés au semblable.

X.

L’opposé[1] se dit de la contradiction, des contraires, de la relation ; de la privation et de la possession ; des principes des êtres et des éléments dans lesquels ils se résolvent, c’est-à-dire de la production et de la destruction. En un mot, dans tous les cas où un sujet ne peut admettre la coexistence de deux choses, nous disons que ces choses sont opposées, opposées en elles-mêmes, ou bien opposées quant à leurs principes[2]. Le foncé et


  1. Ἀντικείμενα.
  2. « Une chose peut être opposée à une autre de quatre manières : par relation, par contrariété, ou, comme la privation l’est à la possession, l’affirmation à la négation. Ainsi, pour donner des exemples, il y a opposition par relation entre le double et la moitié, par contrariété entre le bien et le mal ; la cécité et la vision sont opposées parce que l’une est la négation, l’autre la possession ; et ces deux propositions : Il est assis, Il n’est pas assis, le sont à titre d’affirmation et de négation. » Categ. 9. Bekk., p. 11.