Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/361

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contraire de la possession s’exprime d’autant de manières que la possession, et qui correspondent aux expressions que nous venons d’énumérer.

XXIV.

Être ou Provenir de[1], s’applique dans un sens à ce dont une chose est faite, ainsi la matière ; et dans ce sens il y a un double point de vue, la matière première ou bien telle espèce particulière de matière. Exemple du premier : Ce qui est fusible provient de l’eau. Second point de vue : La statue provient de l’airain. Dans un autre sens il se dit du principe du mouvement. D’où provient le combat, par exemple ? de l’insulte, parce qu’elle est le principe du combat. Il s’applique aussi à l’ensemble de la matière et de la forme. Ainsi les parties proviennent du tout, un vers, de l’Iliade ; les pierres viennent de la maison, car une forme est une fin, et ce qui a une fin est parfait[2]. Sous un autre point de vue, le tout vient de la partie ; ainsi, l’homme vient du bipède, la syllabe de l’élément. Mais ils n’en viennent pas comme la statue vient de l’airain et la substance composée vient de la matière sensible ; l’espèce vient de la matière de l’espèce. Outre ces exemples


  1. Ἔκ τινος εἶναι.
  2. Voyez plus haut, ch.16.