Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/394

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tre de son auteur, il traduit ainsi le passage d’Alexandre : « Porro admirabilia esse dicit præstigiosa quæ per se ac sponte moveri videntur, dum a rerum admirandarum artificibus ostentantur. » P. 8. Mais, s’agit-il d’Aristote, il laisse, à côté de cette version du commentaire, subsister la phrase d’Argyropule, malgré son respect profond pour les opinions du commentateur.


Page 11. Il paraît étonnant à tout le monde qu’une quantité ne puisse être mesurée, même par une quantité très petite. Bekker, p. 983 ; Brandis, p. 9 : Θαυμαστὸν γὰρ εἶναι δοκεῖ πᾶσιν, εἴ τι τῷ ἐλαχίστῳ μὴ μετρεῖται.


Nous avons suivi la leçon de Brandis et de Bekker. Plusieurs mss. l’autorisent, et en marge du ms. E de Bekker, on lit γρ. τῷ ἐλαχίστῳ, καὶ ταύτην μᾶλλον τὴν γραφὴν οἶδεν Ἀλέξανδρος. Et en effet, telle est la leçon d’Alexandre : Schol. p. 530 ; Sepulv. p. 8. L’ancienne leçon εἴ τι τῶν οὐκ ἐλαχίστων μὴ μετρεῖται, présente du reste un sens clair et raisonnable : « Il paraît étonnant qu’une chose qui n’est pas extrêmement petite, ne puisse être mesurée » ; ce qui justifie jusqu’à un certain point la répugnance de Du Val, ad h. l., pour celle d’Alexandre. Quant à la leçon εἴ τι τῶν ἐλαχίστων, que donne un autre ms., elle ne saurait être admise ; il n’y a rien d’étonnant à ce qu’on manque de mesure pour mesurer ce qui est d’une extrême petitesse.


Page 12. Or, on distingue quatre causes La première est etc.


On se tromperait, si l’on pensait qu’Aristote donne à cette distinction une valeur absolue, et qu’il maintient toujours une distance telle entre ces quatre principes, que tout rapprochement entre eux, que toute réduction de l’un à l’autre soit impossible. M. É. Vacherot, dans sa dissertation si profondément