Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/405

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Brandis, p. 24 : Τῇ μὲν γὰρ ἂν δόξειε στοιχειωδέστατον εἶναι πάντων ἐξ οὗ γίγνονται συγκρίσει πρώτου. Anc. édit. : Τὸ μὲν γὰρ… πάντων γῆ, ἐξ οὗ γίγνεται… Le ms. Ε de Bekker : γῆ μὲν γὰρ

Nous avons conservé, γῆ, mais nous ne ponctuons pas comme les anciens éditeurs, nous ne plaçons pas non plus, comme le ms. Ε de Bekker, γῆ en tête de la phrase. Il y aurait, dans les deux cas, contradiction avec ce qui va suivre, et même avec le bon sens ; il est absurde de dire que la terre est l’élément dont les parties en se réunissant donnent naissance à tous les autres éléments. Nous lisons στοιχ. εἶναι πάντων, γῆ ἐξ οὗ γίγνεται.

Page 40. … quelque chose qui se rapproche des doctrines postérieures, et surtout de celles des philosophes de nos jours.

Nous lisons avec Bekker, p. 989, et les anciens éditeurs : Βούλεται μέντοι τι παραπλήσιον τοῖς τε ὕστερον λέγουσι καὶ τοῖς νῦν φαινομένοις μᾶλλον, et non pas, comme Brandis, p. 26, et M. Cousin, p. 160, τοῖς φαιν. Outre l’autorité des mss., ὕστερον n’amène-t-il pas νῦν avec lui ? νῦν ne donne-t-il pas à l’idée plus de clarté et de précision, en fixant l’esprit sur une époque, sur une école déterminée ? Aristote, un peu plus bas, s’exprime ainsi : « Peut-être dira-t-on qu’elles sont (les idées) causes de la même manière que la blancheur… Cette opinion, qui a sa source dans les doctrines d’Anaxagore, et qui a été adoptée par Eudoxe et par quelques autres… » Voilà, ce nous semble, Aristote justifiant lui-même, I, 7, p. 47, par un exemple, son expression : τοῖς νῦν φαινομένοις.

Page 49. … alors l’homme en soi se composera, outre le nombre, de certaines substances ; alors, l’idée