Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/432

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
267
NOTES.

ἐν ἑτέρῳ ᾗ ἕτερον est le premier nombre d’une opposition, et n’a pas de correspondant grammatical. Mais, logiquement, le second membre de l’opposition se trouve dans cette phrase : ἀλλ’ἡ ἰατρικὴ δύναμις οὖσα ὑπάρχοι ἂν ἐν τῷ ἰατρευομένῳ ; et ce second membre, si on l’exprime, c’est ce que nous avons écrit : « ou bien dans le même être, mais en tant qu’autre. » La leçon de Bekker revient à celle de Brandis. Mais alors il y a ellipse seulement, et non plus anacoluthe ; le deuxième cas est sous-entendu, mais la phrase est régulière grammaticalement.

Page 189. Parfait en soi s’entend donc alors, ou de ce à quoi il ne manque rien de ce qui constitue le bien, de ce qui n’est point surpassé dans son genre propre, ou de ce qui n’a en dehors de soi absolument aucune partie. Anc. édit. : Τὰ μὲν οὖν καθ’ αὑτὰ λεγόμενα τέλεια, τοσαυταχῶς λέγεται, τὰ μὲν τῷ κατὰ τὸ εὖ μηδὲν ἐλλείπειν μηδ’ ἔχειν ὑπερϐολὴν ἐν ἑκάστῳ γένει, μηδ’ εἶναί τι ἔξω..

Brandis, p. 111, et Bekker, p. 1021, lisent : … ἔχειν ὑπερϐολὴν μηδὲ ἔξω τι λαϐεῖν· τὰ δ’ ὅλως κατὰ τὸ μὴ ἔχειν ὑπερϐολὴν ἐν ἑκάστῳ γένει μηδ’ εἶναί τι ἔξω.. Nous n’avons pas osé intercaler dans la phrase le cas de la privation indiqué par κατὰ τὸ μὴ ἔχειν, malgré l’autorité des savants éditeurs, et bien que ce ne soit pas là une correction arbitraire, puisque cette leçon est autorisée par quelques manuscrits, et qu’on la trouve dans la traduction latine d’Argyropule. Nous avons craint qu’il n’y eût une contradiction à appeler parfait en soi, la négation de la perfection et du bien, après qu’Aristote venait à deux reprises différentes d’appeler parfait par métaphore le vice et les imperfections : Οὕτω δὲ μεταφέροντες καὶ ἐπὶ τῶν κακῶν λέγομεν… Καὶ ἐπὶ τὰ φαῦλα μεταφέροντες, λέγομεν