Page:Aristote Metaphysique 1840 2.djvu/343

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cueillis par Hérodote d’Halicarnasse. Thucydide, fils d’Olorus, a écrit, etc.

Page 58. Car il n’y a pas d’unité dans les éléments ; ils sont comme un monceau, avant la concoction, avant qu’ils ne composent quelque chose qui soit un.

Ce n’est pas là la leçon de Brandis, p. 161, ni celle de Bekk., p. 1040. Au lieu de : comme un monceau, οἷον σωρός, ils écrivent οἷον ὀῤῥός, comme du lait. Deux mss., selon Bekker, autorisent leur leçon ; ce sont ses mss. F et E. D’ailleurs, Alexandre d’Aphrodisée l’a connue : ὥσπερ ὁ ὀῤῥὸς πρὶν ἢ πεμθῇ, τούτεστι πρὶν ἢ παγῇ καὶ ὅλως τυρωθῇ. Schol., p. 769 ; Sepulv., p. 216. Mais tous les autres mss., excepté les deux en question, donnent σωρός, c’est Bekker qui le dit : cœteri σωρός. Alexandre d’Aphrodisée ne transcrit pas l’autre leçon comme la seule, ni même comme la bonne ; il remarque seulement, ubi supr., que dans certains exemplaires on la trouve : τινὰ τῶν ἀντιφράφων ἔχει, ayant commencé par expliquer οἷον σωρός. Pour Asclépius, Schol., p. 769, et Philopon, fol. 32, b, ils ne connaissent que σωρός. Ensuite le mot ὀῤῥός ne va pas si bien, ce semble, avec ce qui précède, que le mot σωρός : il s’agit de l’unité dans la pluralité. Enfin, un peu plus loin Aristote, dans un exemple analogue, emploie, et cette fois Brandis, p. 163, et Bekker, p. 1041, conservent, σωρός : Ἐπεὶ δὲ τὸ ἔκ τινος σύνθετον οὕτως ὥστε ἓν εἶναι τὸ πᾶν, ἀλλὰ μὴ ὡς σωρὸς ἀλλ’ ὡς ἡ συλλαβή…. Et encore ailleurs, notamment au liv. VIII, 3, p. 75 de ce vol. : « Ou bien le nombre n’est pas un, mais ressemble à un monceau, etc. » Ce sont là les raisons qui ont décidé notre choix.

Page 62. La cause échappe, surtout quand on ne rapporte pas les êtres à d’autres êtres. Bekker, pag. 104-1 ; BRANDIS, p. 163 : Λανθάνει δὲ μάλιστα τὸ ζητούμενον ἐν τοῖς μὴ καταλλήλως λεγομένοις.