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NOTES.


LIVRE HUITIÈME.




Page 73. …et c’est avec raison, car la composition, le mélange, ne sont pas quelque chose qui s’unit aux êtres composés ou mélangés. BEKKER, p.1043 ; BRANDIS, p. 168 : … οὐ γάρ ἐστιν ἡ σύνθεσις οὐδ’ ἡ μῖξις ἐκ τούτων ὧν ἐστὶ σύνθεσις ἢ μῖξις.

Alexandre d’Aphrodisée fait remarquer avec raison, Schol., p. 774, Sepulv., p. 232, qu’il y a dans les termes d’Aristote quelque chose d’obscur, et comme une ellipse. Ἐκ τούτων doit s’entendre, selon lui, comme s’il y avait μετὰ τούτων, mais il ne nous dit pas pourquoi cette expression est si éloignée ici de sa signification habituelle. On peut trouver la justification de cette expression en traduisant littéralement : « Car la composition ni le mélange ne sont pas hors des choses dont ils sont la composition ou le mélange. » Pour qu’ils soient la composition, le mélange de ces choses, il faut, s’ils ont une existence substantielle, qu’ils entrent dans la composition, dans le mélange, comme éléments : ὧν ἐστὶν ἡ σύνθεσις contient implicitement μετὰ τούτων. Et pour qu’ils entrent comme éléments dans le mélange, il faut qu’ils existent par eux-mêmes, indépendamment des choses mélangées, en dehors des autres éléments, et ἐκ τούτων est justifié. Nous avons tâché de trouver une expression qui donnât à fois et l’idée que représente ἐκ τούτων, et celle de μετὰ τούτων.