Page:Aristote Metaphysique 1840 2.djvu/354

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

autour d’un point ne valent que deux angles droits. Il a donc fallu suppléer toutes les ellipses.

Argyropule, et Sepulveda, pag. 244, se sont trompés, à ce qu’il nous semble, sur le sens de ἡ παρὰ τὴν πλευράν : ils ont cru qu’il s’agissait d’une ligne, de la parallèle qu’on mène du sommet de l’angle extérieur pour faire la démonstration de l’égalité de la somme des trois angles avec deux angles droits ; ils traduisent ἡ παρὰ τὴν πλ. par les mots œquidistans a latere. Mais ἡ. π. τ. π.. indique évidemment un angle, l’angle extérieur ; et l’idée de ligne ne se trouve que dans le mot ἀνῆκτο, parce que pour former un angle, lorsqu’on n’a qu’une ligne sur un plan, il faut nécessairement tirer une autre ligne.

Page 112. C’est parce qu’il y a égalité entre ces trois lignes, savoir : les deux moitiés de la base, et à droite menée du centre du cercle au sommet de l’angle opposé à la base.

Les trois lignes en question sont égales comme rayons d’un même cercle. On a alors deux triangles isocèles ; la somme totale des angles à la base de ces deux triangles vaut deux angles droits, et est précisément le double de l’angle au sommet du triangle total. Du reste, la phrase d’Aristote est ici encore plus elliptique, s’il est possible, que tout à l’heure ; c’est une véritable énigme, comme dit Alexandre ; αἰνιγμτωδῶς τὸ παράδειγμα ἐπῆκει. Schol., pag. 785., Sepulv. p. 244.. Voici ses paroles : διότι ἐὰν ἴσαι τραῖς, ἥ τε βάσις δύο, καὶ ἡ ἐκ μέσου ἐπισταθεῖσα ὀρθὴ, ἰδόντι δῆλον τῷ ἐκεῖνο εἰδότι.