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UNE SECONDE MÈRE.

portait doucement dans son lit où il ne lit qu’un somme jusqu’au matin.

Au milieu de la nuit, M. de Brides arriva affolé. Mlle Herminie s’efforça de le calmer ; et, dès l’aube, la garde demandée à Paris débarquait du chemin de fer. Dans la journée, le docteur décida avec elle qu’une opération devenait imminente, la maladie nommée « appendicite » s’était déclarée avec un caractère de gravité tout à fuit exceptionnel qui mettait en danger les jours de la pauvre enfant.

M. de Brides appela aussitôt le grand chirurgien par téléphone.

Il avait télégraphié à Mme de Hautmanoir la maladie de Gina, dès la nuit précédente, et la vieille dame, malgré son âge et la grande distance, était accourue tout d’une traite auprès du lit de sa petite-fille.

Il eût été difficile de peindre les angoisses de toute cette famille réunie, sachant la pauvre chérie entre la vie et la mort. Heureusement M. le curé était là, exhortant tout le monde à la confiance en la Providence, relevant l’énergie et le courage de chacun, tandis que son excellente