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UNE SECONDE MÈRE.

tranquillement, dans notre auto. Ça va-t-il ?


Fous de joie, les enfants battirent des mains et sautèrent au cou de leur grand’mère. « Merci, grand’mère, merci, grand’mère, quelle bonne idée ! comme ce sera amusant !… » Mme de Hautmanoir faillit être étouffée sous l’impétuosité de leurs embrassements.

Le lendemain, à l’heure dite, Mme de Hautmanoir et ses petits-enfants montèrent en automobile par un temps légèrement brumeux : « Pourvu qu’il ne pleuve pas », disait la grand’mère un peu inquiète…

On chargea les valises, les manteaux, les couvertures, et en route pour le Mont Saint-Michel.


Pendant un assez long temps, on roula, à une vive allure, sur des routes faciles, la conversation s’établit entre les voyageurs.

Mme de Hautmanoir.

Puisque nous allons rendre visite à saint Michel, il convient, me semble-t-il, que nous parlions un peu de ce pur esprit, n’est-il pas vrai ?