Cruchon, vers midi. Je fais mon enquête auprès des voisins, et vous savez si elle a mauvaise réputation ?
Oui, oui, je sais. Elle est plutôt mal notée : elle et son braconnier de mari ont déjà fait de la prison. Alors ?
Alors, j’entre dans la maison, et qu’est-ce que j’y trouve ? La mère Cruchon à moitié ivre morte, ayant grand’peine à se tenir debout, tandis que son Jonas, tournant le dos à la porte, à genoux par terre, était occupé à examiner le contenu d’un petit sac de cuir noir. Je m’approche sans bruit et le saisis par l’épaule.
« Ah ! mon gaillard, lui dis-je, qu’est-ce que tu regardes donc là si attentivement ? »
Il pousse un cri, mais, avant qu’il ait le temps de faire le moindre mouvement, je m’empare du sac. Le voici, monsieur le Commissaire, vous y trouverez non seulement tous les bijoux de Mme Bourrel, la fermière, mais encore des lettres adressées à celle-ci, toutes