Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/71

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dans l’après-midi, les enfants virent Lison prendre leurs effets, les plier et les mettre dans une malle. Puis elle leur annonça qu’ils partaient le soir même…

Gina, vivement.

Pour le Paradis sans doute ? nous allons y retrouver maman ?

Lison, attendrie.

Non, chère petite, cette fois-ci nous allons chez grand’mère, à la Saulaie.

Mais Gina tenait à son idée et, lorsque M. de Brides entra dans la chambre, au moment de leur départ, elle se jeta à son cou et lui dit : « Ah ! papa, que je voudrais donc aller dans le Paradis, moi aussi ! »

M. de Brides, tressaillant.

Pourquoi donc, ma chérie ?

Gina

Mais pour aller voir maman, mon petit papa.

M. de Brides ne répondit pas, il porta précipitamment son mouchoir à ses yeux et, embrassant tendrement ses enfants, il sortit brusquement.

Jacques et Gina partirent donc pour aller