Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/87

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rien. Elle ne voulait pas toucher à la bouteille, c’est moi seul qui ai fait le malheur.

M. de Brides, surpris.

Quoi ? Quelle bouteille ? Ah ! la bouteille aux vérons, c’est ça que tu veux dire ?

Jacques.

Oui, papa.


M. de Brides le regarda sans colère, puis après un moment de silence : « C’est bien. Jacques, dit-il, tu as bravement avoué ta faute, je te la pardonne. Si lu avais essayé de la dissimuler ou de mentir, je t’aurais puni sévèrement pour m’avoir désobéi… Allons, coquin d’enfant, viens m’embrasser et ne l’avise plus, à l’avenir, de faire encore le touche à tout. »

Jacques, heureux d’en être quitte à si bon compte, sauta au cou de son père. Gina, joyeuse, en fit autant et murmura tout bas à l’oreille de celui-ci : « Vous êtes gentil tout plein, mon petit papa, et je vous aime bien fort.

— Petite enjôleuse, » lui répondit M. de Brides, en la serrant tendrement dans ses bras. Joseph qui, pendant ce temps, était redes-