Page:Arlincourt - Le solitaire.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Marceline, Élodie ne repoussait plus avec effroi de sa pensée le souvenir des évènemens de la galerie. Ses craintes d’être suivie dans ses promenades solitaires s’étaient entièrement dissipées ; et lorsqu’au milieu des jardins du cloître quelque léger bruit se faisait entendre auprès d’elle, son trouble n’était plus celui de la terreur. Sans se rendre compte de son vague désir, plusieurs fois l’orpheline avait parcouru le parc avec l’espérance secrète de se voir observée ; ses yeux cherchaient sur le sable l’empreinte de pas étrangers ; et sa corbeille un soir, presque volontairement, fut encore oubliée au pavillon. Vaine attente ! aucun évènement ne venait plus troubler sa solitude ; aucune apparition n’étonnait plus ses regards ; nul être mystérieux n’errait autour d’elle sous l’épais feuillage des bosquets. Inquiète, affligée, la jeune fille, en soupirant, retournait à sa cellule ; et s’interrogeant