du torrent ne m’avait point trompé en m’annonçant une suite de calamités. Maintenant il me promettait le pardon du Ciel si j’exécutais l’ordre prescrit… Ah ! la clémence éternelle ne pouvait être achetée par de trop cruels sacrifices : je me résignai, j’obéis.
Je m’arrête : j’ai terminé mes cruels aveux. Ai-je épuisé la coupe du malheur ? Fille de Saint-Maur, j’attends votre arrêt. Quel qu’il soit, prononcez-le sans crainte ; je le jure, aucune plainte, aucun reproche ne vous seront adressés par l’infortuné du mont Sauvage. Si Charles est par vous condamné, vous ne le reverrez plus : s’il est absous… Oh, Élodie ! je n’ose m’arrêter à cette pensée. Est-ce à moi de croire au bonheur !.. Que le Ciel m’accorde un pardon, je puis l’espérer ; mais une récompense ! dois-je l’attendre !
Semblable au criminel qu’attend l’é-