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Page:Arlincourt - Le solitaire tome 2.djvu/73

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et des cours, a vu ses dispositions de départ et connaît ses projets de retour. Sans doute le Solitaire a su l’heure de son passage en ces gorges désertes ; il est là sans doute il aura voulu jeter un dernier regard sur elle….. Ah ! que ne peut-elle rencontrer ce regard !

Sur le penchant de la montagne, à travers les sapins et les rochers, Élodie aperçoit confusément une habitation sauvage. Plus elle regarde, et plus les objets qu’elle cherche à distinguer captivent son attention. D’une énorme masse de granit se détache un rustique édifice, dont les murailles sont des troncs d’arbres et la toiture des roseaux. Auprès de l’étrange demeure que voilent à demi quelques rameaux de la forêt, s’élève une sorte de trophée d’armes. À ce faisceau guerrier, suspendu, un bouclier armorié réfléchit les derniers rayons du jour. Ô surprise ! Ecbert s’arrête à cette vue ; il fait un signe à ses compagnons,