Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/150

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

n’est-ce donc point là Angélique ?

— Non, dit-elle, la voici !

Alors, entre une grande hallebreda, une haquenée de parade, une perche à gauler les noix, visage à mettre en culotte, mains potes, pieds plats, maltournée, à cheval sur la quarantaine.

Elle se jette sur Mâchepoule, en criant :

— Oh ! mon Baba !

Pour éviter son étreinte, le Pacha s’incline jusqu’en terre ; emportée par son élan, Angélique culbute sur son dos, montrant jambes héronnières et chiches fesses, dans des culottes de boucassine.

— Modère-toi ! lui dit sa mère, tu l’as ton sultan, ton émir, ton bey, ton calife, ton vizir, ton pacha, ton effendi ! Oui, oui… tu seras sa sultane, son aimée, sa houri, son odalisque ! Vois, comme il est beau et farouche, avec ses babouches, son dolman et son fez ! Celui-ci est son barbier,