Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/298

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sait plus ce qu’elle a dit ! Le jour du convoi arrive qu’il est à gauler des noix ! On le cherche, on le mène à l’église, où toute la parentèle attend ; on le met près de la mariée. Il écoute l’Épithalame, et lui demande si elle connaissait le défunt ! Après la cérémonie, on lui dit qu’il y a un repas de noces… — De noces ? dit mon oncle Barbabé, quel est le sot qui se marie ? Le soir venu, se souciant mie de l’épousée, il passe sa nuit dans la huche ! Le lendemain, allant au bourg, il en ramène une goton, et trouvant sa femme au lit, lui demande ce qu’elle y fait ! Le jour suivant, cou- chant avec elle, il lui dit : « Faisons-le vite ! si ton mari s’en venait ! » Le jour d’après, sa vache vêle ; croyant que c’est sa conjointe, il va déclarer le veau ! Le jour d’ensuite…

— Çà ! fait la fille, combien vécut- il de jours ?

— Septante années… dit le meunier.