Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/52

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Et que fait Vrille pendant ce temps ?

Le menuisier tire des copeaux, en pensant à ses deux compères, qui, las de compter les pierres du pont, sont partis vers l’aventure, cœur léger, bourse pesante, en le nommant niais de Sologne ! Las ! pourquoi avoir lâché le berniquet ? Pourquoi s’être rassoupi ? Il irait, en ce présent, vers des vins qui sont comme des femmes, des femmes qui sont comme des vins !

Pendant qu’il pousse le rabot — en même temps que gros soupirs — sa femme pousse l’écouvette en même temps que petit sac, car elle balaye en la ruelle…

À la vue de ce trésor, elle crie si bien au charron, que Vrille s’empresse d’accourir.

— Mes écus ! glapit-il.

— Ils sont à moi ! jure-t-elle.

Elle ramasse le sac ; il le lui enlève ; elle le lui reprend ; il le lui arrache ; elle se l’approprie ; il le lui grappine ;