Page:Arnac - Le Brelan de joie.djvu/86

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à l’aventure par les bois : peut-être y rencontrerons-nous des nymphes bocagères ?

— Il a raison, dit Vrille.

— Il n’a pas tort, dit Mâchepoule.

Et les trois gaillards, sautant la cunette, gagnent l’abri des arbres…

Suivant un sentier, ils voient bientôt venir à eux ce que le meunier a prédit ; c’est-à-dire une dryade.

Elle est nue, échevelée, et pantelante — comme ayant tous les satyres mythologiques sur ses talons — ses seins dansent la gargouillade, les basses branches lui fouettent les fesses.

À la vue de cette nymphe dératée, les trois compères se sentent pied-fourchu : ils piquent de la corne, piaffent du sabot, ouvrent les bras : la fille des forêts s’y laisse choir — oh ! qu’elle est ferme et replète !

— Protégez-moi ! leur crie-t-elle.

Et les trois compères de lui dire qu’ils la protègent de leurs corps. De lui dire et de lui prouver…