Page:Arnal - La Maison de granit, Plon-Nourrit.djvu/162

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LE DÉPART


J’ai franchi le sentier qui va loin de la terre,
Et j'ai chanté mon chant à l'âme solitaire
Qui cherche, comme moi, l’infini de l’amour ;
J’ai laissé le destin dont la rigueur m’accable
Poser sur mon front lourd son doigt inexorable :
Je pars, pour un voyage immense et sans retour.
Je quitte le désert où je me suis lassée ;
Mais, dans l’isolement si fier de ma pensée,
J’ai retrouvé la force et l’austère douceur.
Que les beaux soirs de rêve éveillent dans mon cœur